Philippe Leroux Compositeur

Presse

 
Les textes sont présentés dans leur langue originale
Chaque fois que nécessaire, la traduction française
se trouve dans l’encadré gris au dessous du texte initial
 
 

Zurückblicken und vorwärtsschreiten
Die Tage für Neue Musik in Zürich
Philippe Leroux’ Plus loin (1999/2000) für grosses Orchester fesselte zwar immer wieder mit fein komponierten Klangtexturen [...]. [...] bot Leroux’ Voi(Rex) (2002) für Stimme, sechs Instrumente und Elektronik mit der Athelas Sinfonietta aus Kopenhagen ein wahres Vergnügen. Einzigartig die Behandlung der Stimme [...], faszinierend die Wechsel zwischen Akustischem und Elektronischem [...]

Neue Zurcher Zeitung [Zürich, Suisse] – 16 nov. 2010

Plus loin(1999/2000) de Philippe Leroux a constamment captivé par ses textures sonores raffinées […]. Voi(Rex) (2002) de Leroux, pour voix, six instruments et électronique, interprété par l’Athelas Sinfonietta de Copenhague, fût un véritable plaisir, le traitement de la voix [...] fascinant par ses relations entre l’acoustique et l’électronique [...]
 

Leroux enjambe les siècles
Cette soirée en compagnie des Solistes XXI de Rachid Safir aura fourni au festival Musica l’une de ses créations les plus pointues et les plus originales : Mon commencement est ma fin, de Philippe Leroux. Un parcours qui relie la musique la plus actuelle à; celles du XIV° siècle, notamment celle de Guillaume de Machaut. Il y avait de quoi être fasciné par les sauts stylistiques par dessus les siècles, entre la pertinente coulée des deux et trois voix des sereines pièces anciennes et l’acrobatique voltige sans filet de la polyphonie de Philippe Leroux, et garder une très forte impression de la soirée.

Marc Munch, Les Dernières Nouvelles d’Alsace - 9 oct. 2010

 

Encuentro entre poema y musica
Es posible que el encuentro entre un poema y una determinada musica provoque una forma que no sea necesariamente la de la cancion. Asi lo demostraron, por lo menos, dos de las obras que se escucharon en el concierto organizado por la visita del compositor frances Philippe Leroux, presente en la sala.
La musica de Leroux es extremadamente refinada y no resulta difícil reconocer en ella algo proprio de la tradición francesa

Pablo Gianera, La Nacion [Buenos Aires] – 3 août 2009

Rencontre entre poème et musique
Il est possible que de la rencontre entre un poème et une musique déterminée résulte une forme qui n’est pas nécessairement celle de la chanson. Ainsi l’ont montré, pour le moins, deux des œuvres entendues dans le concert organisé pour la visite du compositeur français Philippe Leroux, présent dans la salle. La musique de Leroux est d’un raffinement extrême, et il n’est pas difficile de reconnaître en elle certaines marques de la tradition française.
 

La joie dans la création au festival Présences
Rarement, en dix-neuf éditions, le festival Présences de Radio France aura aussi bien tenu son rang de leader dans la diffusion de la musique contemporaine que lors des concerts programmés, les vendredi 13 et samedi 14 février, à l’Arsenal de Metz [Moselle]. D’un festival de création musicale on attend des œuvres nouvelles, si possible tournées vers l’avenir. Deux pièces de Philippe Leroux ont magnifiquement relevé le défi. La première, vendredi encore, en pratiquant l’illusion d’optique, à l’instar de György Ligeti, compositeur hongrois auquel elle rend hommage : De la Disposition transforme, par exmple, la plus petite onde de violon en un tsunami orchestral. La seconde [samedi 14], en entraînant interprètes et auditeurs dans un espace où nul n’est encore allé, mais où il fait bon se retrouver. Page d’une quinzaine de minutes composée d’un seul jet, L’unique trait de pinceau permet à un saxophoniste solo [Claude Delangle] de faire émerger des sons en attente de révélation dans un fond silencieux [Orchestre national de Lorraine, dirigé par Jacques Mercier] comparable à une toile vierge.

Pierre Gervasoni, Le Monde – 16 fév. 2009

 

Présence d’un créateur d’aujourd’hui
Créateur discret et lucide, Philippe Leroux allie rigueur technique et passion pour la transmission. Compositeur exceptionnel, il est venu tard à; la musique, commençant l’étude du piano à; 11 ans. Mais il s’est aussitôt mis à; la composition. Depuis, il s’est imposé comme l’un des créateurs majeurs de sa génération, par la puissance de son inspiration, l’exigence de son écriture et la profondeur, la délicatesse et l’expressivité de sa musique.

Bruno Serrou, la Croix – 13 fév. 2009

 

« Miniatures » : cinq émissions consacrées au compositeur Philippe Leroux
Ce qu’il écrit lui ressemble : son concerto pour violon, [d]Aller [1995], plein de vitalité et d’éclat, Un lieu verdoyant [1999] pour voix et saxophone où la chaude sympathie des timbres aiguise l’attention, AAA [1996] pour petit ensemble d’une légèreté soutenue. Sensible à; l’intelligibilité, il se place toujours du point de vue de l’auditeur et vois le rythme comme l’outil de passage entre la contemplation et l’activité.

Gérard Condé, Le monde Télévisions – 9 au 15 fév. 2009

 

Écouter la musique de Philippe Leroux pour être en avance sur son temps
Certains artistes donnent l’impression d’être en avance sur leur temps. C’est le cas, depuis une bonne dizaine d’années du compositeur Philippe Leroux, tête d’affiche du festival Présences de Radio France, qui a lieu à; l’Arsenal de Metz, les 13, 14 et 15 février.
La musique de Philippe Leroux associe, de manière inouïe, notes et bruits, instruments classiques et ordinateur, voix parlées et voix chantées. Elle n’en est pas moins mélodieuse, sensuelle et expressive. Alors que la musique contemporaine est souvent jugée rebutante, fermée, chacune des œuvres de Philippe Leroux entrouvre une fenêtre, voire une verrière, sur le paysage de la musique à; venir.
Un signe : ses collègues viennent toujours en nombre assister à; la création de pièces aux titres d’abord souriants (Phonie douce, La guerre du faire, Image à; Rameau) puis énigmatiques (AAA, M, m’M, M.É, L) avant d’ouvrir sur l’infini (De l’épaisseur, De la texture, De la vitesse, De la Disposition).
Paradoxalement, ces pages visionnaires et sophistiquées sont d’un abord aisé pour l’auditeur non spécialisé, leuel se trouve à; peine plus démuni que l’expert en musique contemporaine pour faire avec Philippe Leroux l’expérience de l’inouï. Surtout depuis l’an 2000. Avant d’avoir entendu Plus loin (1999-2000), Voi(rex) (2002) et Apocalypsis (2005-2006), nul ne saurait imaginer qu’une telle musique est possible. Mais, après, chacun y va de son témoignage d’auditeur irradié. Il n’est pas fréquent de voir une partie du public rester longtemps à; converser dans le hall d’une salle de concert après une création. C’est presque systématique dans le cas de Philippe Leroux.
On se souvient de longs échanges dans le hall de Radio France, parfois avec des inconnus, après la création de Plus loin, une page d’orchestre conçue pour boucler un tryptique amorcé par Continuo(ns), un quintette, et poursuivi par (d’)Aller, un concerto pour violon.
« Continuons d’aller plus loin », pourrait dire Philippe Leroux. D’où la sensation d’accéder à; une sorte de futur du son quand on découvre sa musique. En particulier, lors de la création de Voi(rex), en 2003, qui semble une anticipation de ce que sera la création vocale des années 2020 ou 2030. Dans cette œuvre, une soprano se trouve au cœur d’un dispositif informatique qui démultiplie en temps réel ou par déclenchement de séquences enregistrées en studio, tout ce qu’elle tire (chant, phonèmes, bruits) d’un texte poétique.
Cette magistrale partition d’une vingtaine de minutes, pour voix, six instruments et électronique regorge d’inventions de timbre, d’espace et d’énergie mais ne verse jamais dans le registre « effets spéciaux ». Animée par un esprit ludique et portée par des recherches sensuelles, Voi(rex) éblouit sans qu’on parvienne de prime abord à; expliquer pourquoi. Comme son titre (qui impose d’aligner verticalemet les trois lettres de « rex » afin de comprendre la triple portée de « Voir », « Voie » et « Voix »), son contenu résiste à; l’analyse. Aujourd’hui, l’IRCAM facilite l’approche de Voi(rex) par le biais d’un DVD-Rom.
Toutefois, l’une des plus fascinantes particularités du processus de création de Philippe Leroux, un compositeur intimement actuel, réside dans sa volonté de faire le lien entre le processus musical et une réflexion sur sa propre gestation. Ainsi entend-on de manière symbolique la voix de Philippe Leroux se dégager de celle de Donatienne Michel-Dansac – la soprano soliste de Voi(rex) - pour confier dans les dernières secondes de l’œuvre : « Cependant, le travail continu vers l’inachevé »
Il continue notamment dans Apocalypsis : dévoilement, pour quatre voix, ensemble et électronique, qui étend aux dimensions d’une fresque la vocalité flamboyante de Voi(rex). Avec Philippe Leroux, déjà; emblématique de ce que sera le XXIe siècle, l’auditeur aussi peut être en avance sur son temps.

Pierre Gervasoni, Le Monde – 14 fév. 2009

 

Continuons d’aller plus loin
La deuxième partie du concert était entièrement consacrée à; Philippe Leroux, un compositeur qui semble être aujourd’hui au faîte de son art et dont on redonnait, tout d’abord, l’une de ses meilleurs œuvres – lançons le mot de chef-d’œuvre - Voi(rex) pour voix, électronique et ensemble : une partition où les ressources de l’électronique ne sont plus simplement l’ornement cache-misère du son instrumental ou vocal mais qui s’intègre à; une pensée compositionnelle visant ici à traiter un texte en musique en le sculptant dans l’espace ; une travail magnifiquement abouti sur les potentialités sonores et dramaturgiques des mots – ils sont de Lin Delpierre – que Donatienne Michel-Dansac interprète avec une présence scénique et une virtuosité vocale confondantes.
Apocalypsis, la seconde œuvre donnée cette fois en création mondiale poursuit le même objectif que Voi(rex) en démultipliant les sources sonores : Quatre voix, un ensemble instrumental enrichi et le même matériau au départ d’un travail sur les morphologies sonores générées par les sollicitations d’un texte où l’on sent un compositeur, amoureux du son, exploiter les potentialités des logiciels pour nourrir un imaginaire dont on mesure le pouvoir visionnaire.

Michèle Tosi, Resmusica – 14 juin 2006